Jacques Coeur par Roland Narboux - site officiel sur Jacques Coeur

RETOUR 
 JACQUES COEUR DE BOURGES
 
Site des Amis de Jacques Coeur
 
LES AMIS DE JACQUES COEUR A LOCHES
 

 

SOMMAIRE
 
Activités 2014
 
Activités 2013
Actualité 2012
Actualité 2011
Actualité 2010
Actualité 2009
Actualités 2008
 
Agnès Sorel
Agnès Sorel, assassinée ?
Albums photos Picassa
Album_Sommaire
Alchimie et Jacques Coeur
Amis de Jacques Coeur
Association Amis de J Coeur
Archives historiques
 
 
Bourges sous Jacques Coeur
Bibliographie
Biens immobiliers
Boisy
 
Charles VII (Tout sur)
 
Chasse au Trésor sur Internet 2011
Château (Le) de Boisy
Chios (L'île de)
Chronologie du XV ième siècle
Conférence sur Jacques Coeur
Courrier reçu
Climat (le) en France sous J C.
 
Dauvet (procureur)
 
 
Eglise et religion
Enfants de Jacques Coeur
Enigme dévoilée
Esclave d'Alexandrie
Essentiel (l') sur Jacques Coeur
Evasion de Jacques Coeur
 
Fresque Jacques Coeur
 
Gimart, facteur de JC
 
Héritage du patrimoine de JC
Histoire du Palais J. Coeur
Ile de Chios
 
Informations 2009 des Amis de Jacques Coeur
 
Jacques Coeur dans l'actualité
jardin du Moyen Age
Jeanne d'Arc et Jacques Coeur
Jean de Village
Jean Coeur archevêque
 
 
Lyon et Jacques Coeur
Livres sur Jacques Coeur
Le Grand Coeur
 
Macée de Léodepart
Mescher et la Gironde
Mines de Pampailly
Montpellier et Jacques Coeur
Mort (la) de Jacques Coeur
 
Navires et la mer sous J Coeur
Nouveau sur Jacques Coeur
 
Palais Jacques Coeur
Palais JCoeur (généralités)
Pathographie 2009
Pathographie 2007
 
Personnage de Jacques Coeur
Plan du site
Plantes du Moyen Âge
Poemes sur Jacques Coeur
Portraits de Jacques Coeur
Programme 2008
Programme 2009
Programme 2010
Proverbes de Jacques Coeur
 
Questions sur Jacques Coeur
 
Route Jacques Coeur
 
Sources d'information
Statistiques du site
 
Statues de Jacques Coeur
 
Sites Internet sur Jacques Coeur
 
Statues de Jacques Coeur
 
Sur les pas de Jacques Coeur
 
Tombeau de Jacques Coeur
 
Vie de Jacques Coeur
Visite du Palais Jacques Coeur
Village (Jean de )
Voyage (le dernier) de J C

 

 
ET ENCORE :
 
les restes humains ?
Du nouveau sur Jacques Coeur
Agnès Sorel avec LE MONDE / LIBERATION
 
 
A LIRE : BOURGES MYSTERIEUX
 
NOUVEAUTES DU SITE
 
 
ARCHIVES DU SITE
 

Le texte complet de la conférence sur Jacques Coeur par le professeur Robert GUILLOT



 
 
 
 
 
Les réponses et les gagnants de La chasse au trésor de Jacques Coeur
 

NOUVEAU SUR LE SITE : les pages de Joëlle OLDENBOURG sur "Jacques Coeur et l'alchimie". CLIQUER ICI

 


 

Fabienne, la fée des Prés Fichaux

 

 

 

 

31 mai 2014 à Loches

Nous sommes 13 Amis de Jacques Coeur en covoiturage dans 3 voitures pour aller à Bourré et Loches, sur les pas d'Agnès Sorel.

Matinée à Bourré puis Montrichard.

Bourré fut pendant de nombreuses années un lieu important de la culture du Champignon de Paris, introduit au début du siècle pour utiliser le réseau de galeries souterraines. De nos jours, il ne reste plus qu'une seule cave se visitant. Elle présente l'histoire de la culture du champignon ainsi que la découverte d'une ville souterraine sculptée à même le tuffeau par le tailleur de pierre, Christian Lhermite.

Imaginez au plus profond d'une galerie, une incroyable utopie : la construction d'une ville souterraine.
Un tailleur de pierre fait jaillir de la masse, 1500m2 de bas reliefs dont le réalisme est le présent résultat d'une forêt de détails. Bien que plongé dans une relative pénombre vous ressortissez totalement ébloui par ce site unique et intemporel.

Belle promenade avec les champignonnières et la ville sculptée souterraine.

 

 


Repas de midi à Montrichard, au restaurant Le Bellevue en bordure du Cher.

Comme on arrive 1/4 d'heure avant, on se promène dans Montrichard, au pied du donjon.

Bon repas, mais accueil assez mitigés, manque de convivialité des restaurateurs.


Poursuite sur Loches (33 Km) et beaucoup de monde, mais pas de difficultés.

Loches est un petit bourg relais de la vallée de l'Indre sur le vieux chemin marchand d'Amboise à Poitiers qui a longtemps concurrencé la voie commerciale d'Aquitaine partant de Tours ou de Langeais. Très tôt, ce relais semble avoir été fortifié. Un important chemin saint Jacques emprunte cette voie commerciale au XIIe siècle. Loches devient une petite ville médiévale surmontée d'un des plus anciens donjons d'Europe, construit vers l'an mil par Foulques III Nerra à l'instar des donjons de Langeais et de Montbazon, autres villes de Touraine.


Cette fois, excellent accueil des guides et nous commençons par la Logis Royal.

Remontez mille ans d'histoire en visitant la cité royale de Loches… à la rencontre des grandes figures qui ont rendu ces lieux célèbres : des femmes d'influence ou de pouvoir nommées Jeanne d'Arc, Agnès Sorel et Anne de Bretagne ; des rois dont Charles VII et Charles VIII ; mais aussi des prisonniers de marque comme le cardinal Balue et Ludovic Sforza.

 

 

 

Le Logis Royal de Loches

Un haut lieu de l'histoire de France.
Sa façade en terrasse domine la ville et la vallée de l'Indre. Bijou d'architecture du Moyen-Âge et de la pré-Renaissance française, le logis royal de Loches est une résidence favorite de la dynastie des Valois.

Jeanne d'Arc y rencontre le futur Charles VII. La favorite du roi Agnès Sorel s'y installe, la reine de France Anne de Bretagne y séjourne.

Au logis royal de Loches, la terrasse vous offre une vue imprenable. C'est aussi le meilleur point de départ pour un voyage dans le temps.

A gauche et au centre : la partie la plus ancienne avec la tour de guet, aujourd'hui " tour Agnès Sorel ", et son chemin de ronde.

A droite : la partie la plus récente dont le style annonce la Renaissance. Charles VIII et Louis XII ont en effet agrandi le premier logis par un second. Le château aux allures de forteresse est devenu un rendez-vous de chasse élégant.

Nous avons la chance d'avoir une bonne guide qui nous présente une exposition temporaire des costumes de cinéma de films en costume du XV ° et XVI ° siècle.

C'est magnifique avecc les costumes de la Princesse de Montpensier, puis ceux de la Reine Margot et beaucoup d'autres.


Poussez ensuite les portes des différentes salles du logis, où vous ferez connaissance avec les personnages qui ont marqué l'histoire du monument, en même temps que l'histoire de France.

Au milieu des costumes nous avons aussi les grands portraits (qui sont des copies) de Charles VII et surtout Agnès Sorel et Anne de Bretagne.

A commencer par la salle Charles VII. A son époque, le roi l'utilisait comme antichambre : ici, il recevait en privé ses hôtes et prenait les grandes décisions.

La salle consacrée à Jeanne d'Arc témoigne de sa venue à Loches, avant le couronnement de Charles VII.


Une autre salle relate le destin d'Agnès Sorel. Devenue favorite de Charles VII et première maîtresse officielle, cette dernière exerce une grande influence à la cour. Elle meurt vers 25 ans d'un " flux au ventre ". Deux tableaux, dont la célèbre " Vierge à l'Enfant " de Jean Fouquet immortalisent la " Dame de Beauté ".

Anne de Bretagne fait elle aussi partie des figures féminines associées au Logis royal. Vous pouvez visiter son cabinet de travail, ainsi qu'un oratoire construit pour elle vers 1500. Récemment restauré, c'est un chef-d'œuvre du gothique flamboyant.


 

Le jardin médiéval

 

Suite de la visite guidée avec une autre guide et c'est le jardin médiéval au pied du Donjon de Loches.

On a une heure de présentations de mille et une plantes, qui guérissent ou qui sont toxiques. C'est un peu long mais passionnant.

Le jardin médiéval s'épanouit au pied du donjon sur 700 m2. Le contraste avec l'ambiance de la prison de pierre est sensible. La pergola, les banquettes de pelouse, les haies d'osier vivant, invitent au repos et à la rêverie. Cet espace de verdure a été créé en 1998 par le Conseil général d'Indre-et-Loire, d'après des enluminures médiévales.
Venez flâner dans le jardin d'inspiration médiévale…et retrouvez tout l'esprit des jardins au Moyen-Âge. A cette période, trois sortes de jardins sont le reflet d'une société elle-même divisée en trois ordres : ceux qui combattent, ceux qui prient et ceux qui travaillent.

 

La visite libre du Donjon

On peut voir le Donjon, et plusieurs "Amis de Jacques Coeur" montent au sommet, d'autres, restent en bas, voyant les cages de Louis XI.

Dès le pavillon d'entrée, le donjon de Loches vous plonge dans l'univers carcéral de la fin du Moyen-Âge… Ce châtelet aurait accueilli Philippe de Commynes, chroniqueur de Louis XI accusé de trahison. Ce dernier passa huit mois dans une cage de bois et de fer. Le cardinal Jean de la Balue, conseiller du roi également accusé de trahison, connut à Loches une peine plus lourde : trois ans de "cage de fer".
La visite se poursuit avec la tour Louis XI qui abrite notamment la salle de la question et la salle des graffitis.
Puis le martelet vous conduit vers les profondeurs d'un passé sombre. Cette autre tour du donjon a été bâtie au XVe siècle dans un réseau d'anciennes carrières. Haute de 27 mètres, elle fut aménagée en cachots sur quatre niveaux pour les prisonniers politiques. Parmi ces derniers : Ludovic Sforza, duc de Milan. Fait prisonnier par Louis XII en 1500, Sforza est détenu ici pendant quatre ans mais bénéficie de nombreuses faveurs : cellule meublée et chauffée avec latrines, droit de recevoir des visites et de se promener dans la cour, compagnie permanente de son bouffon ! Ce passionné d'arts orne son cachot de peintures splendides, encore partiellement visibles plus de cinq siècles après.

 

La Collégiale Saint Ours

Le temps avance, et nous voulons aller voir le tombeau d'Agnès Sorel, et nous arrivons alors qu'un marige va être célébré.

Nous avons le temps de voir le magnifique tombeau de marbre et nous prenons de nombreuses photos.

La Collégiale Saint-Ours est d'un très beau style roman avec de nombreux chapiteaux ornés de motifs floraux, d'animaux fantastiques et de personnages. Elle possède un portail polychrome entièrement sculpté, mais très mutilé. La Collégiale offre à la vue un profil unique en France : les deux clochers à flèche sont séparés par deux coupoles pyramidales à huit pans (appelées localement "dubes"), reconstruites à l'identique au XIXe siècle.
Avant la Révolution, l'édifice était dénommé collégiale Notre-Dame. Il devint ensuite l'église paroissiale Saint-Ours, qui était le vocable d'une église détruite, située en contrebas. En 2005, le tombeau d'Agnès Sorel y a été replacé conformément à la volonté de la Dame de Beauté. Depuis la Révolution, les tribulations de ce tombeau furent nombreuses. Prosper Mérimée, inspecteur général des monuments historiques, en fait un rapport à son ami Ludovic Vitet en juillet 1841.

Passage à la boutique et nous pouvons clore la journée, certains vont en ville faire du shopping, d'autres repartent sur Bourges (140 Km).

Il fait toujours beau, belle journée très remplie, et le tout pour un coût de 50 euros par personne.

 

Complément :

En juillet 1841, Prosper Mérimée, inspecteur général des Monuments historiques, est à Loches.

Il écrit à son ami Ludovic Vitet, président de la Commission : "Vous savez que le tombeau d'Agnès Sorel est à Loches. Il avait été placé dans l'église Saint-Ours et peu après la mort de la dame, les chanoines scandalisés demandèrent à Louis XI la permission de l'enlever. Louis XI répondit qu'il y consentait pourvu que MM les chanoines restituassent les donations faites à l'église de Saint-Ours par Agnès, sur quoi les chanoines se turent. Dans la Révolution on s'est montré plus prude que feu Louis XI, et l'on a transporté le tombeau un peu estropié à la sous-préfecture, c.a.d. au château de Loches. Les ossements furent dispersés et M. Denon, conservateur, etc. cassa la tête avec sa botte et recueillit les dents pour en faire cadeau à ses amis. Tant il y a qu'aujourd'hui ce tombeau est dans une petite chambre fort humide, dont les murs sont pourris de salpètre. Le crépissage tombe en grandes plaques, etc. etc. Le curé de Saint-Ours, homme d'esprit, voudrait qu'on remîtMademoiselle Agnès dans son église. Le sous-préfet ne demanderait pas mieux, malgré les profits que sa cuisinière tire de cette exhibition. On espère avoir le consentement de l'évêque ; mais il est à craindre que les dames de Loches qui sont d'une vertu très farouche ne jètent les hauts cris. C'est une affaire à examiner. De toute façon, il faudra que nous donnions quelque chose soit pour faire mettre en état décent la petite chambre où est le tombeau, soit pour le faire réinstaller à Saint-Ours. J'ai engagé le sous-préfet à vous envoyer un devis et un projet à cette occasion. L'autre jour vinrent deux paysannes qui demandèrent à voir le tombeau. Elles se mirent à genoux en criant. Ah! la jolie sainte, disaient-elles. Fait-elle des miracles et de quoi guérit-elle?"