Parmi les mille et unes activités
de Jacques Coeur, l'une est peu connue et assez intéressante,
puisqu'il s'agit de l'exploitation des gisements de plomb argentifère
dans la réfion Lyonnaise, dans les monts du Forez.
Tout commence vers 1444, alors que l'argentier
du roi va bien, et son activité va dans tous les sens
avec tous les bonheurs. Il est vraiment un des éléments
essentiels de la politique du roi.
Aussi Charles VII le 24 juillet 1444 signe
à Montargis des lettres patentes (qui sont enregistrées
le 8 août à la chambre des comptes) qui
"lui concédent le revenu de
son droit régalien d'un dixième des métaux
extraits et affinés en certaines mines de plomb, d'argent
et de cuivre en Lyonnais et en Beaujolais".
Le bail était de 12 ans, contre
une redevance annuelle de 200 livres tournois.
Ces mines avaient fonctionné, mais
avec les désordres (Praguerie, Ecorcheurs ...) elles n'étaient
plus en exploitation. A cette époque, le roi avait besoin
de restaurer l'Etat et la monnaie, et pour obtenir une monnaie
saine, il était nécessaire de posséder du
bon métal. D'autres pensaient la même chose, avec
les progrès techniques, les exploitations des mines, même,
dans des conditions difficiles se développaient. Et Jacques
Coeur, une fois encore fut dans ce mouvement. Il donne une forte
impulsion à ces exploitations.
Jacques Coeur va exploiter des mines que
l'on va appeler pour simplifier "les mines de Pampailly",
car cette petite montagne située à une altitude
de 519 mètres est la plus importante, mais il y a plusieurs
autres lieux.
Tous sont situés au sud de L'Arbresle
et de Tarare, à 25 kilomètres à l'ouest
de Lyon.
Il s'agit d'une galène argentifère, (dans une gangue de quartz), c'est à dire
un sulfure de Plomb de type PbS. Le problème de base,
c'est la faible teneur d'argent largement au-dessous du seuil
de rentabilité, il était d'environ 200 g à
la tonne alors qu'il faudrait une valeur de 500.
dans cette mine de Pampailly se trouve
aussi du cuivre et du fer sous forme de sulfure.