Jacques
et Macé n'auront pas 5 enfants comme chacun le pensait,
mais 6, avec Geoffrette Coeur:
Les 5 enfants de Jacques Coeur connus
jusqu'en 2010 :
Jean =
né en (ou vers) 1421, il deviendra archevêque de
Bourges, Ce sera, malgré son jeune âge, un très
bon archevêque. Il meurt en 1483.
Henri =
il est né vers 1429, il deviendra lui aussi un homme d'église.
Il sera chanoine puis Doyen du chapitre de l'Eglise de Limoges,
chanoine de la Sainte Chapelle de Bourges. Après la mort
de l'Argentier, il obtiendra du Pape l'autorisation de ramener
le corps de son père en France.
Geoffroy ou Geoffrey = sera un échanson du roi. Il fera carrière
dans les offices du roi, un fonctionnaire en quelque sorte. Il
épousera en 1463 Isabelle Bureau, qui était la
fille du grand maître de l'artillerie; Jean Bureau, seigneur
de Monglas. Il meurt en 1488.
Les ancêtres du grand argentier viennent
du côté garçon de cette branchede Geoffroy
: 10 000 descendants ont été présentés
le 18 novembre 2000. On trouve des descendants de Jacques Cur
dans les familles de Vogüé, de Peyronnet, de la Rochefoucauld,
de Rohan-Chabot, mais aussi de la Panousse, de Robien, de Broglie,
Guéné, de Dieuleveut,
etc.
Ravand (ou t) =
on ne sait pas grand chose de ce fils, qui a travaillé
semble-t-il avec son père, ce sera le seul. (le prénom,
peu courant venait de Ravant le Danois, qui a pu être son
parrain). On le retrouve en Italie lorsque Jacques Cur
fit commerce avec "la Bogetta della seta" à
Florence. C'est Ravant qui "prit possession de draps pour
une expédition en Catalogne (JH).
On le retrouve sur le navire "Notre
Dame Saint Jacques" en 1445.
Par contre, Ravant lors des difficultés
familiales va se désolidariser du reste de la famille.
Il viendra crier misère auprès du procureur Dauvet
affirmant que ses frères l'avaient chassé. "Ravant
Cur qui me dist qu'il n'avoit de quoy vivre ni de quoy
avoir des vestements et aultres habillements de sa personne".
Dauvet lui octroya 500 livre, et nul n'en entendit parler. Ravant,
c'est un mystère.
Perrette
= la seule fille de la famille, elle fera un beau mariage avec
Jacquelin Trousseau en 1447 . Ce Jacquelin Trousseau fils d'Artault,
or cet Artault, viconte de Bourges était le propriétaire
du château de Bois-Sir-Aimé, lieu de résidence
de Charles VII et d'Agnès Sorel. Ce château qui
était en très mauvais état fut réparé
par l'Argentier sur son argent propre.
Pour Robert Guyot, elle termina sa vie
comme Clarisse à Bourges.
Jacques Coeur a-t-il eu d'autres enfants
? Nous ne le savions pas jusqu'en 2009. Il était courant
à l'époque d'avoir plus d'enfants, car beaucoup
dans ces temps d'épidémies mourraient jeunes. Ce
fut sans doute le cas, mais aucun document n'en fait état.
Sauf que M
Alain Galan nous a fait parvenir en avril 2008 des documents
importants qui montrent qu'une fille de Jacques Coeur, Geoffrette
avait été mariée à un membre de la
famille de Jean de Cambray. >>>CLIQUER
Et puis
Geoffrette =
qui va épouser Jean de Cambrai (pannetier du roi ?) lequel
était le fils d'un personnage célèbre Jean
de Cambrai, sculpteur et à qui l'on doit le gisant du
duc Jean de Berry et qui épousa Marguerite de Chambellan
et ils eurent des denfants dont Jean de Cambrai et son frère
Etienne de Cambrai qui fut évêque d'Agde mort en
1462. (comme Nicolas Coeur, il fut très actif à
la cour de Rome).
Son frère Nicolas,
sera nommé chanoine de la Sainte Chapelle puis Evêque
de Luçon.
En 1435, à la mort du père,
c'est ce fils qui hérite du premier bâtiment et
le second revient à Jacques.
On retrouve cette affirmation chez Jacques
Heers, qui reprend Pierre Clément, "Jacques
Cur épousa Macée de Léodepart en 1418,
son frère Nicolas entrait dans les ordres et sa sur
se mariait à Jean Bochetel, d'une famille originaire de
Reims, secrétaire du roi".
Si on reste sur le plan familial, Jean
Yves Ribault signale qu'en 1409, Pierre Cur vint s'établir
vers la rue d'Auron avec sa femme, son beau-fils, Jean Bacquelier,
ses fils Jacques et Nicolas, et sans doute d'autres enfants
.
C'est sibyllin, mais cela montre que l'on n'en sait rien.
D'où le dernier mystère familial,
celui de la nièce Perrette ou Pierrette. Dans la famille,
on connaissait la fille, maintenant je vous présente la
nièce. Certains auteurs en parle comme d'une Perrette
Cur, donc si c'est une nièce, elle est la fille
d'un frère de Jacques Cur et ce n'est pas Nicolas
le chanoine ! Les mots à cette époque n'avaient
pas la même portée qu'aujourd'hui. Le mot "nièce"
peut être plus simplement "de la famille".
Alors ? On est en plein brouillard.
C'est important de le savoir, car cette
Perrette va se marier avec Jean de Village, le facteur
de Jacques Cur, son principal associé avec Guillaume
de Varye. Une lettre de Jacques Cur à Jean de Village
commence par ces mots "mon neveu, mon cher fils
.."
c'était pour venir le délivrer à Beaucaire.
La terminologie neveu ou nièce est-il conforme à
aujourd'hui (ou à la bretonne ?) ou est-ce une approximation
? Alors ce serait une cousine. Pourquoi pas ? Avouez que deux
Perrette, ce n'est pas simple..... Pour les spécialistes,
le mot nièce n'a pas la connotation actuelle, ce serait
davantage "une parente".
Rien n'est
simple à ce jour sur la famille de Jacques Coeur.
Ce qui semble certain, c'est une fille
de Jacques Coeur appelée Perrette, elle fut mariée
avec Jacquelin Trouseau, ce dont on est à peut près
certain. On retrouve cela à travers Bois-Sire-Amé,
le lieu proche de Bourges où Agnès Sorel et Charles
VII passaient l'été. Et cette seigneurerie appartenait
à la famille Trousseau.
Cette Perrette devint veuve avant 1471, et se retira comme Clarisse
à Bourges.
Pour l'autre Perrette, c'est plus compliqué. On parle
d'une Perrette, nièce de l'Argentier et mariée
à Jean de Village.
Qu'est-ce que cela signifie ?
Soit la notion de nièce est très vague et cette
Perrette était une lointaine cousine de Jacques Coeur.
Soit c'est effectivement sa nièce comme on le définit
aujourd'hui. C'est donc la fille d'un frère ou d'une soeur
de Jacques Coeur. Or, le frère de Jacques Coeur s'appelait
Nicolas, et il fut éclésiastique, évêque
de Luçon, ce n'est donc pas lui.
Par contre, on parle souvent d'une soeur de Jacques Coeur, dont
on ignore le prénom, c'est parfois indiqué "N".
Elle fut mariée avec un Jean Bochetel, de Reims qui fut
selon Michel Mollat et Jean Yves Ribault un notaire et ecrétaire
du Dauphin Louis, futur Louis XI.
Henri de Man affirme à son tour
page 29 qu'il avait une sur qui épousa Jean Bochetel,
secrétaire du roi Charles VII ?
Donc Perrette, dans l'état actuel
de nos connaissance ne pourrait être que la fille de Jean
Bochetel et de la fille "N....." de Jacques Coeur.
Sources : Bibl Nat PO 799, cabinet d'Hozier, 99, n° 2640
; Dossiers bleus 201.