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 JACQUES COEUR DE BOURGES

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Le texte complet de la conférence sur Jacques Coeur par le professeur Robert GUILLOT
 

 
 
 

 

 Les relations de Jacques Coeur avec l'Eglise sont généralement passées sous silence, voici un article qui demande sans doute à être complété.

UNE EGLISE DIVISEE

Jacques Cœur vit dans une période dans laquelle l'Eglise est en difficulté avec le Grand Schisme d'Occident.
En effet depuis 1378 il y a deux Papes, le premier à Rome et le second à Avignon.

Cela va durer jusqu'en 1418 et reprendre en 1439, à une période où Jacques Cœur est au somment de sa puissance.

Et il va devenir un personnage très important dans la résolution de ce schisme nouveau qui dure tout de même 7 ans, et il va en sortit grandi et ami des papes de Rome.

UNE FAMILLE TRES RELIGIEUSE

Jacques Cœur de par sa famille baigne dans la religion catholique, et sa maison natale jouxte l'Eglise Saint Pierre le Marché (devenue Notre Dame) à proximité de la rue de la Parerie.

Les recherches montrent d'ailleurs que " Jacques Cœur a sûrement des collatéraux membres du clergé, puisque sa mère serait une demoiselle Baquelier, parente d'un chanoine portant le même nom ".

Il va suivre un enseignement religieux comme cela était la règle :

" Jacques Cœur et son frère Nicolas, futur évêque de Luçon, ont sûrement reçu une formation religieuse solide ; pour les uns, ce serait dans le cadre des Jacobins, qui constituent un ordre enseignant, pour les autres, ce serait dans le cadre de la Sainte Chapelle fondée par le duc Jean de Berry.
Jacques Cœur aurait pu être tonsuré, puisque dans son procès, il revendiquera le privilège du for ".

Si Jacques Cœur n'ira pas très loin dans ses études, son frère Nicolas après Bourges ira à Orléans puis Paris.

LES " CŒUR " : UNE SAGA DE RELIGIEUX

Sur le plan religieux, la famille de Jacques Cœur avec sa famille et ses enfants forment une véritable "saga religieuse".

Il y a Jean, son fils qui sera Archevêque de Bourges de 1446 à 1482, c'est à dire durant près de 40 ans. Fils de son père qui le mettra en selle, et donc " pistonné " comme on dirait aujourd'hui, Jean Cœur sera un grand archevêque, auteur de visites pastorales et de constitutions synodales en 1451 avec une vie intérieure solide.

Autre fils de Macée et Jacques, ce sera Henri, curé de Saint-Bonnet de Bourges en 1468.

Parmi les filles, Perrette aurait été admise chez les Clarisse, fondées à Bourges vers 1470, après la mort de son époux.
C'est un véritable "séminaire", car les séminaires ne seront créés qu'à la 23 ième session du Concile de Trente.
Au XV ième siècle, la formation des prêtres est peu connue.

NOUVEAU SCHISME EN 1439

Alors que le Grand Schisme d'Occident semble lointain, puisque le pape Martin V est rentré à Rome en 1425, une nouvelle crise éclate dans l'Eglise. C'est encore au niveau des rapports entre l'Eglise et l'Etat.
On trouve en effet les thèses conciliatrices qui ont marqué un point au Concile oecuménique de Constance (1414 - 1418), de sorte que les nominations épiscopales échappent plus ou moins au pape ; elles seront dévolues aux Chapitre cathédraux jusqu'à ce que le Concordat de Bologne (1516) vienne mettre de l'ordre. La couronne force souvent la main aux chapitres, qui ne sont pas toujours libres de leur choix".

Le pape Martin V retourna à Rome en 1425 marquant ainsi la fin des papes d'Avignon, et ce fut pour la France et le roi, une sorte de perte de prestige. Charles VII en fut blessé, il était parmi ceux qui voulaient que le pape fut étroitement contrôlé, et il voulait pouvoir contrôler les nominations du clergé français.

En 1931, un pape est élu à Rome et prend le nom d'Eugène IV.

Mais à la suite du Concile de Bâle, ces assemblées de prélats veulent donner davantage de pouvoir aux Conciles, et aussi aux Eglises nationales et par conséquent aux différents souverains.
Et c'est ainsi qu'en 1439, le duc de Savoie, Amédée VIII qui avait abdiqué et s'était retiré dans un monastère fut élu pape sous le nom de Félix V.
Cela faisait un peu désordre puisque le Concile avait en même temps prononcé la déchéance du pape Eugène IV (élu à Rome en 1431).

Jacques Cœur est dans la boucle de cette période trouble.

LA PRAGMATIQUE SANCTION DE BOURGES

C'est à cette époque que se développe le gallicanisme, c'est à dire la volonté du roi Charles VII d'intervenir dans les affaires de l'Eglise.

C'est ainsi que " La ville de Bourges accueillit plusieurs Assemblées gallicanes, avec le clergé de France et des conseillers du roi Charles VII et parmi ces conseillers, se trouve Jacques Cœur, ce qui est peu connu. Cela va aboutir à la Pragmatique sanction de Bourges. "

La Pragmatique Sanction de Bourges est promulguée en juin 1438, et avec ses 23 articles elle reprenait un peu les écrits du concile de Bâle. C'était un acte important du gallicanisme, très en vogue à cette époque dans l'Université parisienne.

En fait, c'est la suprématie des évêques sur le Pape, et donc le droit du prince ou du Roi d'intervenir dans les nominations du clergé au niveau national.

JACQUES CŒUR, REGLE LE SCHISME (AVEC D'AUTRES)

Il y avait deux papes, Félix V et Eugène IV, un schisme qui durait depuis 7 ans.

L'Eglise de France, appuyée par la couronne de Charles VII, gardait ses distances vis à vis des deux papes, sans désir de rupture toutefois avec l'un ou l'autre.
En 1447, le roi Charles VII envoie une ambassade formée d'évêques, de l'archevêque de Reims et de Jacques Cœur à Lausanne auprès de Félix V.
C'est aussi au moment où Eugène IV maitrise bien sa position à Rome.

Pour beaucoup, Félix V à Bâle avait été élu par des théologiens ou des docteurs des Universités, mais assez peu de cardinaux. Et au fil du temps, il perd ses appuis et est de plus en plus contesté.

Dans cet ensemble, Jacques Cœur et les autres diplomates vont intervenir, mais rien n'y fait. C'est un échec.

fut chargé par le roi Charles VII d'une mission, celle d'intervenir pour le retour d'Eugène IV sur le siège de Saint Pierre et le renoncement de Félix V. ; Jacques Cœur y réussit.
Une ambassade fut déployée en 1447 avec l'évêque de Carcassonne, Robert Thibault, accompagné de Jacques Cœur, et ils se rendirent à Lausanne pour voir Félix V.

Eugène IV (photo) meurt le 23 février 1447, et c'est sans problème que les cardinaux élisent un nouveau Pape qui est évêque de Bologne et qui prend le nom de Nicolas V. Cela se fait sans difficultés, Nicolas V est élu le 4 mars 1447 … mais il doit faire avec Félix V toujours en place.

Et c'est au lendemain de l'élection qu'une forte délégation française est envoyée par Charles VII, avec de nombreux hommes d'églises se rendit de Marseille à Rome pour conforter le nouveau Pape et obtenir l'abdication de Félix V.
Sous la conduite de Jean Juvénal des Ursins, archevêque de Reims…. Avec la présence de Jean Dauvet, procureur, de Tanguy du Châtel et de Jacques Cœur ils vont s'en aller à Rome.. Ils étaient à bord de 11 navires, c'était au printemps 1448.
Il y aura 300 cavaliers en grande tenue, magnifiquement harnachés qui vont parader dans la ville. C'est un succès politique et populaire.
Félix V de plus en plus seul abdiqua en 1449 et retourna dans sa Savoie.
Des fêtes se déroulèrent, somptueuses, et organisées et financées par Jacques Cœur dans Rome pour fêter "le renoncement de l'antipape"….

Jacques Cœur (Photo) est donc un des artisans de la fin du schisme de la papauté.
Ce que l'on ne sait pas, c'est son rôle purement diplomatique, avait-il des dons de persuasion, ou son argent et son sens de la parade, de la fête, des illuminations était-il essentiel ?

Plus tard, dans les mauvais moments, lorsqu'il va se réfugier à Rome, Jacques Cœur va trouver un appui et un soutien auprès de Nicolas V.
C'est le 16 mars 1455 que Jacques Cœur est accueilli à Rome par Nicolas V. Il est accueilli à Rome par le pape, "comme un familier".

Un mois plus tard, le pape meurt, et son successeur est élu le 8 avril 1455, il prend pour nom Calixte III et aura les mêmes égards vis à vis de Jacques Cœur que son prédécesseur.

Le point fort de ces dernières années, ce fut un séisme, avec le 14 mai 1453 la prise de Constantinople par les turcs.


Jean Cœur archevêque de Bourges: article complet >>> cliquer

Jean Cœur fit des études à Bourges puis rapidement à l'Université de Paris, il est bachelier en 1443, et licencié en 1445, et un an plus tard, il se retrouve chanoine du chapitre de Poitiers, ce qui n'est pas rien.

Il se fait élire à l'âge de 22 ans au siège archiépiscopal de Bourges, qui était à cette époque l'un des plus important du royaume.

Mais il n'avait pas l'âge, il fallait avoir 27 ans pour être archevêque, et le Pape, Eugène IV, après beaucoup de réticence se fit violence et accorda le siège, les lettres de Jacques Cœur et de Charles VII furent fort utiles. Jacques Cœur dépensant par ailleurs beaucoup d'argent dans la cathédrale de Bourges avec la construction d'une chapelle, d'une sacristie capitulaire et le financement d'une partie de la verrière du grand housteau.

Le 5 novembre 1450, Jean fit son entrée solennelle à Bourges comme archevêque, il avait 26 ans. (30 ans ?)

Le cas n'est pas unique sur l'âge, H de Man affirme qu'un Charles de Bourbon fut nommé évêque de Lyon à l'âge de 12 ou 13 ans. Et à Auch, l'évêque avait une quinzaine d'années.