JACQUES COEUR DE BOURGES
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Les relations de Jacques Coeur avec l'Eglise sont généralement passées sous silence, voici un article qui demande sans doute à être complété. UNE EGLISE DIVISEE Jacques Cur vit dans une période
dans laquelle l'Eglise est en difficulté avec le Grand
Schisme d'Occident. Cela va durer jusqu'en 1418 et reprendre en 1439, à une période où Jacques Cur est au somment de sa puissance. Et il va devenir un personnage très important dans la résolution de ce schisme nouveau qui dure tout de même 7 ans, et il va en sortit grandi et ami des papes de Rome. UNE FAMILLE TRES RELIGIEUSE Jacques Cur de par sa famille baigne dans la religion catholique, et sa maison natale jouxte l'Eglise Saint Pierre le Marché (devenue Notre Dame) à proximité de la rue de la Parerie. Les recherches montrent d'ailleurs que " Jacques Cur a sûrement des collatéraux membres du clergé, puisque sa mère serait une demoiselle Baquelier, parente d'un chanoine portant le même nom ". Il va suivre un enseignement religieux comme cela était la règle : " Jacques Cur et son frère
Nicolas, futur évêque de Luçon, ont sûrement
reçu une formation religieuse solide ; pour les uns, ce
serait dans le cadre des Jacobins, qui constituent un ordre enseignant,
pour les autres, ce serait dans le cadre de la Sainte Chapelle
fondée par le duc Jean de Berry. Si Jacques Cur n'ira pas très loin dans ses études, son frère Nicolas après Bourges ira à Orléans puis Paris. LES " CUR " : UNE SAGA DE RELIGIEUX Sur le plan religieux, la famille de Jacques Cur avec sa famille et ses enfants forment une véritable "saga religieuse". Il y a Jean, son fils qui sera Archevêque de Bourges de 1446 à 1482, c'est à dire durant près de 40 ans. Fils de son père qui le mettra en selle, et donc " pistonné " comme on dirait aujourd'hui, Jean Cur sera un grand archevêque, auteur de visites pastorales et de constitutions synodales en 1451 avec une vie intérieure solide. Autre fils de Macée et Jacques, ce sera Henri, curé de Saint-Bonnet de Bourges en 1468. Parmi les filles, Perrette aurait été
admise chez les Clarisse, fondées à Bourges vers
1470, après la mort de son époux. NOUVEAU SCHISME EN 1439 Alors que le Grand Schisme d'Occident semble
lointain, puisque le pape Martin V est rentré à
Rome en 1425, une nouvelle crise éclate dans l'Eglise.
C'est encore au niveau des rapports entre l'Eglise et l'Etat.
Le pape Martin V retourna à Rome en 1425 marquant ainsi la fin des papes d'Avignon, et ce fut pour la France et le roi, une sorte de perte de prestige. Charles VII en fut blessé, il était parmi ceux qui voulaient que le pape fut étroitement contrôlé, et il voulait pouvoir contrôler les nominations du clergé français. En 1931, un pape est élu à Rome et prend le nom d'Eugène IV.
Jacques Cur est dans la boucle de cette période trouble. LA PRAGMATIQUE SANCTION DE BOURGES C'est à cette époque que se développe le gallicanisme, c'est à dire la volonté du roi Charles VII d'intervenir dans les affaires de l'Eglise. C'est ainsi que " La ville de Bourges accueillit plusieurs Assemblées gallicanes, avec le clergé de France et des conseillers du roi Charles VII et parmi ces conseillers, se trouve Jacques Cur, ce qui est peu connu. Cela va aboutir à la Pragmatique sanction de Bourges. " La Pragmatique Sanction de Bourges est promulguée en juin 1438, et avec ses 23 articles elle reprenait un peu les écrits du concile de Bâle. C'était un acte important du gallicanisme, très en vogue à cette époque dans l'Université parisienne. En fait, c'est la suprématie des évêques sur le Pape, et donc le droit du prince ou du Roi d'intervenir dans les nominations du clergé au niveau national. JACQUES CUR, REGLE LE SCHISME (AVEC D'AUTRES) Il y avait deux papes, Félix V et Eugène IV, un schisme qui durait depuis 7 ans. L'Eglise de France, appuyée par
la couronne de Charles VII, gardait ses distances vis à
vis des deux papes, sans désir de rupture toutefois avec
l'un ou l'autre. Pour beaucoup, Félix V à Bâle avait été élu par des théologiens ou des docteurs des Universités, mais assez peu de cardinaux. Et au fil du temps, il perd ses appuis et est de plus en plus contesté. Dans cet ensemble, Jacques Cur et les autres diplomates vont intervenir, mais rien n'y fait. C'est un échec. fut chargé par le roi Charles VII
d'une mission, celle d'intervenir pour le retour d'Eugène
IV sur le siège de Saint Pierre et le renoncement de Félix
V. ; Jacques Cur y réussit.
Et c'est au lendemain de l'élection
qu'une forte délégation française est envoyée
par Charles VII, avec de nombreux hommes d'églises se
rendit de Marseille à Rome pour conforter le nouveau Pape
et obtenir l'abdication de Félix V.
Plus tard, dans les mauvais moments, lorsqu'il
va se réfugier à Rome, Jacques Cur va trouver
un appui et un soutien auprès de Nicolas V. Un mois plus tard, le pape meurt, et son successeur est élu le 8 avril 1455, il prend pour nom Calixte III et aura les mêmes égards vis à vis de Jacques Cur que son prédécesseur. Le point fort de ces dernières années,
ce fut un séisme, avec le 14 mai 1453 la prise de Constantinople
par les turcs. Jean Cur archevêque de Bourges: article complet >>> cliquer Jean Cur fit des études à Bourges puis rapidement à l'Université de Paris, il est bachelier en 1443, et licencié en 1445, et un an plus tard, il se retrouve chanoine du chapitre de Poitiers, ce qui n'est pas rien. Il se fait élire à l'âge de 22 ans au siège archiépiscopal de Bourges, qui était à cette époque l'un des plus important du royaume. Mais il n'avait pas l'âge, il fallait avoir 27 ans pour être archevêque, et le Pape, Eugène IV, après beaucoup de réticence se fit violence et accorda le siège, les lettres de Jacques Cur et de Charles VII furent fort utiles. Jacques Cur dépensant par ailleurs beaucoup d'argent dans la cathédrale de Bourges avec la construction d'une chapelle, d'une sacristie capitulaire et le financement d'une partie de la verrière du grand housteau. Le 5 novembre 1450, Jean fit son entrée solennelle à Bourges comme archevêque, il avait 26 ans. (30 ans ?) Le cas n'est pas unique sur l'âge, H de Man affirme qu'un Charles de Bourbon fut nommé évêque de Lyon à l'âge de 12 ou 13 ans. Et à Auch, l'évêque avait une quinzaine d'années. |