SOMMAIRE :
RETOUR "AGNES"
- Actualité
2018
-
-
- Actualités 2008
- Actualité
2009
- Agnès
Sorel
- Agnès
Sorel, assassinée ?
- Albums photos Picassa
- Alchimie
et Jacques Coeur
- Amis de Jacques Coeur
- Association
Amis de J Coeur
-
- Bourges sous
Jacques Coeur
- Bibliographie
-
- Charles VII (Tout sur)
- Château
(Le) de Boisy
- Chios
(L'île de)
- Chronologie
du XV ième siècle
- Conférence
sur Jacques Coeur
- Courrier
reçu
- Climat
(le) en France sous J C.
-
- Dauvet (procureur)
-
- Enfants de Jacques Coeur
- Enigme
dévoilée
- Essentiel (l') sur Jacques Coeur
-
- Gimart, facteur de JC
-
- Héritage du patrimoine de JC
- Jeanne d'Arc et Jacques Coeur
- Jean
de Village
-
- Lyon et Jacques Coeur
-
- Macée de Léodepart
- Montpellier
- Mort
(la) de Jacques Coeur
-
- Navires et la mer sous J Coeur
-
- Palais Jacques Coeur
- Pathographie
- Personnage
de Jacques Coeur
- Plan
du site
- Portraits
de Jacques Coeur
- Programme
2008
- Programme
2009
-
- Questions
sur Jacques Coeur
-
- Route Jacques Coeur
-
- Sources d'information
-
- Vie de Jacques Coeur
- Village
(Jean de )
- Voyage
(le dernier) de J C
-
- ET ENCORE :
-
- les
restes humains ?
- Du
nouveau sur Jacques Coeur
- Agnès
Sorel avec LE MONDE / LIBERATION
|
Les 50 derniers jours d'Agnès
Sorel
conférence des Amis de Jacques Cur du 17 mai 2018
-
- Que se passe-t-il en décembre
1449 ?
Agnès Sorel est enceinte des uvres de son amant
de roi, de 6 à 7 mois
Elle se morfond à Loches
Elle décide, seule, disent les chroniqueurs d'aller rejoindre
le roi qui est en train de faire la guerre contre les anglais
en Normandie.
Pour l'historien Georges Minois elle est angoissée, et
il argumente :
- on ne connait pas la raison de ce départ vers le roi.
- elle a besoin, comme toute femme en pareille circonstance d'une
présence rassurante.
- C'est le père de son enfant
- Elle se sent menacée, c'est une hostilité du
clergé et de l'entourage de la reine Marie d'Anjou.
- Elle n'a pas vu le roi depuis 4 mois, c'est donc un automne
toujours délicat et un début d'hiver qui ne donne
pas le moral.
- On peut ajouter que les combats sont
sporadiques, car au Moyen Age, on évite de trop faire
la guerre en hiver.
- L'explication est sans doute à
forte considération psychologique, alors que pour d'autres,
le départ est plus politique, elle aurait appris que le
roi était menacé par des traites, et elle voulait
l'avertir.
C'est ce qu'elle dira à Charles VII en le retrouvant
Est-ce crédible ?
Assurément non, les menaces contre le roi son permanentes
depuis des années.
-
- Le voyage
-
- On peut faire court, car il est aisé
d'imaginer cette jeune femme d'un peu plus de 20 ans, un périple
de 300 kilomètres en plein hiver, dans le froid, le vent
et la pluie, sur des routes du XV ième siècle,
peu carrossables, car elle voyage en charrette.
Et début janvier elle arrive à Jumièges
où le roi a établi son quartier général
comme l'on dirait aujourd'hui.
- Les retrouvailles de la Belle et du
Roi
- Le roi Charles VII s'est installé
à l'abbaye de Montivilliers, dans les premiers jours de
l'année 1450, puis à l'abbaye de Jumièges.
Il est là pour terminer la "guerre de cent ans"
- Les chroniqueurs ne font pas leurs
choux blancs de cette arrivée, et il n'y a pas de témoignages
directs.
Minois affirme que le roi fut sans doute heureux de revoir sa
belle dame,
Mais que faire ? C'est une armée qui est présente,
et c'est l'abbé de Jumièges qui prête à
Agnès et au couple le Manoir du Mesnil, lequel dépend
de l'Abbaye de Jumièges.
-
-
-
- Le début du drame
-
- On ne sait pas combien de temps, Agnès
Sorel loge dans ce Manoir, sinon qu'elle accouche d'un enfant,
avant terme, de 7 mois et qui n'est pas viable à cette
époque.
L'enfant, un ftus meurt ou est mort à l'accouchement,
et ceci très vite.
On ne connait pas le sexe, une fille nous disent les historiens
alors que les dernière recherches scientifiques de Philippe
Charlier ne se prononcent toujours pas.
-
- Agnès Sorel se
meurt
-
- Nous sommes début février,
et c'est la fièvre puerpérale,
Agnès Sorel soufre atrocement, ce sont des maux digestifs,
c'est le " flux de ventre " qui peut être du
à une infection parasitaire, ou alors la conséquence
de l'intoxication au Mercure nous dit P. Charlier.
- Le médiatique docteur écrit
dans " Médecin des Morts ", qu'Agnès
perd des matières par l'anus ou le vagin, s'agit-il d'une
dysenterie ou d'une fièvre puerpérale.
- La Belle se prépare à
mourir
Elle est très pieuse, elle a fait de nombreux dons aux
autorités religieuses,
- Elle est entourée alors que
la santé est de plus en plus mauvaise par son confesseur
Denis.
- Elle nomme ses 3 exécuteurs
testamentaires, qui sont :
Etienne Chevalier, un se ses confidents
Jacques Cur, grand argentier du roi.
Robert Poitevin, son médecin.
- Elle confie ses trois filles à
Antoinette de Maignelais, sa cousine.
- Elle meurt le 9 février à
18 h 30, un seul chroniqueur en parle, il s'agit de Jean Chartier
qui parle et écrit ses dernières paroles :
" La vie est peu de chose, (et orde) impure et fétide
de notre fragilité ".
-
- Les restes de la Dame
de Beauté
-
- Le cur d'Agnès Sorel comme
c'était assez courant pour les grands personnages de l'époque
est extrait de la poitrine pour être à Jumièges.
Les viscères sont aussi extraits nous dit P. Charlier
; c'est à dire les poumons, les intestins, les reins
etc sont placés avec le cur dans la collégiale
de Jumièges.
Le cur est placé dans un magnifique mausolée
en marbre noir dans le chur de la cathédrale, et
anecdote, la dalle funéraire nous dit P. Charlier servira
un temps de table à découper la viande dans l'échoppe
d'un boucher de Rouen, après le pillage d el'Abbaye de
Jumièges à la Révolution.
- Puis ce fut l'embaumement suivant les
principes de Guy de Chauliac et de Henri de Mondeville, tous
deux chirurgiens.
Des graines et autres aromates utilisés pour l'embaumement
ont été retrouvés dans l'urne en 2005.
- Puis ce fut le voyage de Jumièges
à Loches, même en hiver, avec des arrêts,
des hommages, des présentations nécessitaient une
préparation du corps pour éviter une trop rapide
putréfaction.
- Pour cela le corps a été
placé dans 3 cercueils, , de chêne, de cèdre
et de plomb. On ne sait pas si le corps était présenté
ainsi en entier ou simplement le visage.
-
- Déjà les
rumeurs d'empoisonnement
-
- Les soupçons de meurtre et d'empoisonnement
circulent assez vite dans cette cour qui est là pour faire
la guerre.
Et deux personnages sont sur la sellette et leurs noms circulent
:
Le premier est notre Jacques Cur, et ce sera un des motifs
de son arrestation quelques 6 mois plus tard. Mais il sera très
vite disculpé, alors que d'autres chefs d'accusations
sont maintenus.
Le second, c'est le Dauphin, et G. Minois affirme, comme les
recherches des Amis de Jacques Cur que c'est là
beaucoup plus sérieux.
Pour Philippe Charlier qui laisse se déchirer les historiens,
il pointe aussi le médecin d'Agnès Sorel et du
Roi, Robert Poitevin.
-
- Les réactions du
Roi Charles VII
-
- Il n'y a rien ou presque dans les chroniques
de l'époque.
Le roi est en guerre, et de par sa position, il ne doit pas être
affecté par la mort d'une femme, même jeune, belle
et tendrement aimée.
Mais Charles VII peut être insensible, froid et égoïste.
A-t-il du cur ? sans doute mais il ne le montre pas.
-
- Mais il prend des dispositions,
- les entrailles d'Agnès Sorel resteront à Jumièges
dans la collégiale avec le cur.
La pierre tombale sera profanée à la Révolution
et utilisée par un boucher.
- A Loches, le roi fait édifier dans l'église Notre-Dame
(qui deviendra la collégiale Saint-Ours), un tombeau en
albâtre splendide, avec les mains jointes, un livre d'heures,
deux anges et deux agneaux à ses pieds pour symboliser
son prénom. Elle est rayonnante !
- Une inscription : "douce et simple
colombe, plus blanche que les cygnes, plus vermeille que la flamme,
Agnès la Belle
. "
-
- Que fait le roi après
la mort d'Agnès ?
-
- Il semble que ce soit contradictoire,
on peut lire et retenir qu'il a très vite remplacé
dans son lit, Agnès par sa cousine Antoinette de Maignolais.
Mais non, c'est plus complexe.
- Le roi disent certains, expédie
les affaires courantes,
Mais c'est la guerre qu'il faut poursuivre, la diplomatie et
il semble qu'il ait pris intérieurement un grand coup
avec la mort d'Agnès.
Alors, il sombre dans une certaine débauche, façon
royale, d'où son aventure avec Antoinette.
- La guerre se poursuit
Et Charles VII, le Bien servi devient le Victorieux avec :
- La victoire de Formigny le 15 avril 1450
- La prise de Caen et de Cherbourg en juillet et aout 1450
-
- 2005 : l'enquête
rebondit
-
- L'énigme de la mort d'Agnès
Sorel rebondit avec le déplacement des restes d'Agnès
Sorel.
Les restes quittent le logis royal de Loches pour retourner à
la collégiale Saint-Ours où elle est inhumée.
C'est alors qu'apparaît le docteur Philippe Charlier.
- Philippe Charlier
Plus 22 spécialistes dans 18 laboratoires.
Résultats : Agnès Sorel est morte d'un empoisonnement
au Mercure.
- Erreur de dosage
Crime du Dauphin ou d'un autre
-
- Les restes :
Morceau de crâne, peau, muscle, cheveux, poils, liquide
de putréfaction.
- Seule chose nouvelle et intéressante
sur la santé de la belle, c'est une légère
malformation des cloisons nasales, ce qui devait sans doute "la
faire ronfler" la nuit, lorsqu'elle dormait aux côtés
de son amant de roi....
- Mais les études parasitologiques
ont démontré qu'elle était atteinte d'une
maladie parasitaire : l'ascaridiose, c'est à dire des
vers intestinaux. Ce sont des vers blanchâtres de 2 à
25 centimètres de long provoquant une infection du tube
digestif, comme cela n'était pas exceptionnel au XV e
siècle.
C'était donc fréquent à l'époque,
avec des douleurs abdominales, des diarrhées, des selles
sanglantes et des complications pouvaient survenir.
Cette ascaridiose provenait de l'hygiène d'alors et de
la préparation des repas.
On a pas trouvé de trace d'arsenic, alors qu'il s'agissait
d'un poison parmi les plus utilisés.
-
- Le Mercure :
-
- Prise courante à l'époque,
mais en quantité faible. C'est un traitement qui est sous
forme diverses de sels de Mercure utilisé depuis l'époque
des Romains pour traiter nombre de maladies, dont les vers intestinaux.
En 48 ou 72 heures, le taux de Mercure est monté subitement
de manière considérable
- Pour Philippe Charlier, il y a du mercure
dans le liquide de putréfaction, mais à faible
dose. mais une dose massive de mercure a été retrouvée
dans les poils, ce qui montre qu'il s'agit d'une intoxication
aigüe, et non pas chronique.
- Agnès Sorel se savait parasitée
par des vers, l'ascaris et que son médecin la traitait
avec les moyens de l'époque, c'est à dire le Mercure
accompagné avec des fougères mâles, comme
le demandait le traitement de cette parasitose intestinale,
- Résultats complémentaires
du docteur Charlier :
- cheveux effectivement blond éclatant.
- peau d'une blancheur nacrée.
- yeux en amande, minceur, cambrure des reins.
Agnès avait un physique de déesse.
-
-
- L'affaire des cheveux
et du masque de Bourges
-
- Philippe Charlier était en relation
avec les Amis de Jacques Cur par le site internet de recherche.
Et il va en 2004 demander à la conservatrice de l'époque
de pouvoir disposer de la mèche de cheveu et du masque
mortuaire qui étaient tous deux dans les réserves
du Musée du Berry.
Derrière chacun de ces deux objets figurait une inscription
laconique ne démontrant pas l'authenticité.
Les cheveux en nombre étaient d'une noirceur surprenante
pour une blonde.
Quant au masque, un buste présumé, et avait été
sculpté par Laurana, un artiste proche de la cour du roi
René d'Anjou.
- Or, en l'an 2000, les Amis de Jacques
Cur pour les 600 ans de la naissance du grand Argentier
ont fait une exposition originale avec des traces réelles
et d'autres factices.
J'avais demandé alors à la conservatrice de mettre
en vitrine dans cette exposition la mèche et le masque
de marbre, elle refusa car elle n'était pas certaine que
ce soit Agnès Sorel, et comme souvent c'est encore une
légende, et c'est un faut.
- Sauf que Charlier va démontrer
que ce sont bien les cheveux d'Agnès Sorel ainsi que le
masque de marbre.
J'avais raison, et je peste contre ces ayatollahs du patrimoine
qui sont des intégristes dans leur genre.( comme pour
les souterrains de Bourges ou les Alchimistes de l'Hôtel
Lallemant).
-
- Souvenir personnel :
C'était
à Loches, ce samedi matin 2 avril 2005, je retrouvais,
avec Marie France Narboux, présidente des Amis de Jacques
Cur, le docteur Charlier, qui me redonna la mèche
de cheveux qu'il avait étudié et qui provenait
du Musée du Berry.
Il me dit : " Voici la mèche que je vous rends, il
faudra la mettre en valeur !"
Ah bon, ce sont donc bien les cheveux d'Agnès Sorel ?
"Vous le saurez à 11 H 45.......
Et c'est ainsi que Bourges possédait bien les cheveux
d'Agnès Sorel ainsi que la reproduction de son masque
mortuaire.
La mèche de cheveux
de Bourges
-
- Les restes d'Agnès
Sorel durant 600 ans
-
- Agnès Sorel est donc dans un
tombeau magnifique dans la Collégiale de Loches, et les
chanoine ne rêvent que de la mettre ailleurs, car elle
symbolise le péché et la lubricité, et puis
c'était une courtisane !
- Louis XI qui pourtant l'avait détesté
et peut être fait tuer refuse de transfert de la Belle
dans un autre lieu. Il a un argument de poids, " D'accord
pour le transfert, mais rendez de suite l'argent dont elle a
fait don à votre église ". Cela permettra
d'atténuer les demandes.
- Le temps passe, ses successeurs font
le même, les rois passent, les Louis aussi et c'est finalement
Louis XVI qui cède, un signe, qui autorise le déplacement
du corps et du tombeau en un autre lieu qu'une église.
- En mars 1777, le tombeau est démoli,
et les restes sont placés dans une urne en grès
achetée par les chanoines à La Puissaye dans la
Nièvre.
Le corps est réduit, en commençant par les pieds,
jambes,
etc enfin les os, jusqu'à la tête
qui regarda ceux qui vont ouvrir l'urne.
Détail macabre, les cheveux sont souvent récupérés
comme reliques, alors que les dents d'Agnès Sorel seront
utilisées par les nobles de Loches comme prothèse
Elles étaient d'excellente qualité, au vu des 7
retrouvées par les équipes de P. Charlier.
- En, 1793, en pleine Révolution,
le tombeau qui avait été mis à l'entrée
de la collégiale Saint-Ours, est brisé par les
hommes du révolutionnaire Pocholle, berrichon du Bas Berry,
il pensait qu'il s'agissait de la représentation d'une
sainte !
Quant à l'urne, elle est placée au cimetière.
- Quelques années plus tard, en
1801, le préfet Pommereul reprend l'urne pour la placer
à la sous-préfecture, qui était à
cette époque dans le logis royal de Loches.
Le gisant en mauvais état est alors envoyé à
Paris pour une restauration remarquable par un sculpteur appelé
Beauvallet.
Cela permet en 1809 de revoir en bon état, comme actuellement
ce gisant, et il est installé dans le logis royal, au
rez-de-chaussée, la tour prenant le nom d'Agnès
Sorel.
- 160 ans plus tard, déplacement
du gisant qui selon les responsables de l'époque gênait
les visites guidées, déplace le monument et les
restes de l'urne au premier étage.
Une nouvelle restauration est effectuée en 1970 et à
nouveau en 1997.
- 2004 et le Conseil général
de l'Indre-et-Loire avec MMr Couteau et Dubrisay décident
de transporter, pour le dernière fois selon leur vux,
le tombeau et les restes d'Agnès Sorel dans la collégiale
Saint-Ours, afin de respecter la volonté de la Dame de
Beauté.
- Et ce fut le début de l'étude
des équipes de Philippe Charlier.
-
- Compléments :
- Au cours de ses recherches, le docteur
Charlier a été victime d'une maladie pulmonaire
due semble-t-il à des champignons microscopiques, un peu
comme une malédiction ( on se souvient de la malédiction
de Toutankhamon).
-
-
Le docteur Philippe Charlier
reçoit à Bourges les mèches de cheveux d'Agnès
Sorel, remise par Béatrice de Chancel.
Très bon article dans Sciences
et Avenir du mois de mai 2005
colloquepathographie2005@caramail.com :
- EN SAVOIR PLUS
-
-
- L'influence
politique d'Agnès Sorel
- Agnès
Sorel et Bourges
Les enfants d'Agnès Sorel
- Articles
de presse sur Agnès Sorel
- Photos sur
Agnès Sorel
Agnès Sorel la dévergondée
Nouvel article de Philippe
Charlier dans la revue "Pour la Science" de janvier-mars
2006
Si vous connaissez des restes
humains à caractèrte historiques, comme les ossements
de Rodrigue et Chimène qui sont à Châteauroux
au musée Bertrand, vous pouvez contacter les Amis de Jacques
Coeur
affaire à suivre. |