Agnès Sorel et Charles VII se
rejoignaient nous dit l'Histoire et un peu la légende
à Bois-Sire-Amé, un château situé
à proximité de Bourges, à 5 lieues au sud
de la Ville, sur la commune de Vorly, pas très loin non
plus de Levet. Ils aimaient y passer les mois d'été.
Ce château de Bois-Sire-Amé
appartenait à Artault Trousseau, qui était un personnage
important de Bourges puisqu'il en était vicomte. Le nom
du lieu s'appelait aussi parfois "Bois Trousseau".
Le roi, à qui le château
devait plaire, à moins que ce ne soit sur la demande pressante
de sa belle, va acheter le château à Trousseau en
1447, et il l'offre à la dame de Beauté.
Mais le château nécessite
des travaux importants qui sont effectués par le roi,
et le chantier est surveillé par Jacques Cur. C'est
sans doute à ce moment que les liens entre l'Argentier
et Agnès Sorel se resserrent.
De plus, c'est dans ce château
que se déroulent en juin 1447, le mariage du fils Artault,
Jacquelin, avec la fille de Jacques Cur, Perrette.
Dans cette période,
de 1447, le roi vit à Mehun sur Yèvre, on sait
que le 24 mai, il donne encore dans cette ville des audiences.
Par contre, dès qu'il a un instant de libre, il chevauche
jusqu'à Bois-Sire-Amé, retrouver la belle. On le
retrouve ainsi en juin 1447 et en juillet de la même année
avec toute la cour.
Il ne s'y cache pas, Robert Philippe, l'historien, affirme "qu'il
y retrouve Agnès Sorel dont la présence n'est cachée
à personne : ni le lieu, ni les hôtes ne sont tenus
secrets". C'est un "vrai second ménage"
et la proximité du château et de Bourges ou Mehun
sont des atouts incontestables pour le roi.
Après la mort d'Agnès
Sorel, le roi Charles VII, qui s'est consolé continue
à venir l'été dans le château berrichon.
Il vient avec toute sa cour, en août 1452, et aussi pendant
l'été 1455.
De la réalité
à la légende :
A Bourges et en Berry, depuis
cette lointaine époque, la légende du souterrain
de la Belle est présent. Il s'agit d'un souterrain important
puisque l'on pouvait y passer à cheval. Et ce souterrain,
comme l'on en rencontre au centre de la ville de Bourges allait
de Mehun à Bois-Sire-Amé, et la chronique indique
que le Roi prenait ce souterrain pour aller voir sa maîtresse
..
Jusqu'à ce jour, aucun souterrain n'a jamais été
découvert
.. mais les recherches continuent.
Il n'y avait pas de rue Agnès
Sorel à Bourges.
Aussi en 2008, dans un lotissement
appelé "clos Jacques Coeur", la municipalité
a donné plusieurs noms dont Christine de Pisan, Eudes
de Sully et Agnès Sorel.