JACQUES COEUR DE BOURGES
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SOMMAIRE :
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Que savons-nous de Jacques Coeur sur l'amour et la sexualité dans ce XV ° siècle ? - En fait pas grand chose. L'Amour au Moyen Age et donc au XV° siècle : Il faut tout d'abord enlever de notre esprit deux éléments qui sont en réalité des légendes , le droit de cuissage et la ceinture de chasteté. Le droit de cuissage tout comme la célèbre ceinture de chasteté dont il est souvent question lorsque le Moyen Age est à l'affiche sont des "inventions" du XIX ° siècle, avec pour objectif de discréditer cette période. Ce "Droit" de cuissage n'a jamais été codifié nulle part, et il n'a pas existé. Dans la légende, il s'agissait du droit pour un seigneur de déflorer la veille de ses noces, la future mariée qui habitait dans son territoire. Ceci est une légende, même si il est( arrivé que des seigneurs aient pu violer de futures mariées, mais ce sont, comme souvent des cas particuliers et en aucun cas généralisables. De même la ceinture de chasteté, dont on représente parfois des pièces rouillées de l'époque, sont là encore une légende. Il s'agissait pour la légende du seigneur, qui, partant en croisade et voulant garder sa femme afin d'éloigner les convoitises lui posait un hanarchement métallique grossier empêchant tout rapport, le tout avec un cadenas... Il y a sans doute eu quelques tentatives de seigneurs malades, mais ce ne fut pas très courant. De plus, l'Histoire nous apprend que les dames de seigneurs pendant cette période où leur mari était loin, pour plusieurs mois ou années, ont parfaitement géré les terres et le château.
Et Jacques Coeur ? Il s'agit d'un sujet, amour et sexualité, pour lesquels il n'y a aucun document et aucun chroniqueur n'en a jamais écrit une seule ligne. On peut simplement affirmer que Jacques Coeur a épousé très jeune, c'est à dire vers 20 ans, sa petite voisine d'en face, Macée, et ils eurent 6 enfants. Sans entrer à notre tour dans la légende, il a eu une sexualité "normale" pour l'époque. On peut en effet penser que s'il avait eu une vie débridée en particulier à la cour du Roi, nul doute que plusieurs chroniqueurs, qui ne l'aimaient pas, l'auraient signalé dans quelques lignes plus ou moins perfides. Et puis il ne faut pas oublier le caractère religieux de la famille Coeur, frère, fils, parents, ils sont très catholiques et cela devait jouer dans de possibles avenures amoureuses. Sans faire preuve de naïveté, il n'est pas possible d'affirmer qu'il n'a pas eu, comme l'écrit JC Rufin dans son roman "Le Grand coeur" quelque amour caché. Toujours sur la route, entre deux ports, visitant ses mines et ses domaines de Lattes à Bruges, les occasions furent sans doute nombreuses. Mais aucun document existe.
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